Une ligne 5 qui rende visibles les femmes
La ligne 5 approche, le temps d’un choix fort : donner à plusieurs des nouvelles stations des noms de femmes, en hommage à celles qui ont contribué à l’histoire dont la mémoire est trop souvent effacée. Sur le réseau de Tam, au moins 14 stations portent le nom de personnalités masculines. L’absence totale de noms féminins dans les stations du tramway participe à ce que la sociologue Margaret W. Rossiter a nommé l’effet Mathilda : un phénomène d’invisibilisation systématique. Nommer des femmes dans l’espace public, c’est réparer cette injustice et offrir à toutes et tous des figures inspirantes. Nommer une station Mathilda serait un clin d’œil fort et un levier pour rappeler que l’égalité passe par la reconnaissance publique et visible des femmes. C’est l’opportunité de rééquilibrer la mémoire et de donner à voir une ville inclusive et fidèle à ses valeurs. Nous vous encourageons à créer un comité de réflexion citoyen pour identifier collectivement des femmes à honorer.
À l'heure où ce vote sera clôturé, les arrêts du T5 afficheront déjà des plaques avec leur nom. Il n'en reste pas moins que l'effet Mathilda est présent dans notre métropôle : on peut se demander si Marie de Montpellier n'en a pas subi alors que l'arrêt T3 localisée sur l'avenue qui porte son nom a été baptisé "Port Marianne". Juste à côté de l'Avenue Mondial 98, évènement sportif masculin qui a mérité un arrêt tram éponyme.
Il faudrait en tout cas installer une réflexion générale sur l'adressage égalitaire de Montpellier, les noms des arrêts tram/bus suivront.